Grandes entreprises et PME : qui sont les mauvais payeurs ?
Au premier semestre 2024, les retards de paiement entre entreprises se sont aggravés, atteignant une moyenne de 12,9 jours. Ce délai, en hausse de 1 jour par rapport à l’année précédente, impacte fortement la santé financière des entreprises, notamment les petites et moyennes entreprises (PME), qui peinent à maintenir une trésorerie stable.
Moins d’une entreprise sur deux respecte désormais les délais de paiement de ses fournisseurs : seulement 48,7 % des entreprises honorent leurs factures dans les temps. Cette tendance inquiète de nombreux experts, car elle fragilise les relations commerciales et peut entraîner des situations de stress financier, en particulier pour les PME.
Les grandes entreprises se distinguent comme étant les plus mauvais payeurs. Cette pratique peut être perçue comme une stratégie pour préserver leur propre trésorerie, mais elle impose une pression financière accrue sur les petits fournisseurs, souvent moins résilients aux retards de paiement.
Pour les PME, ces retards de paiement entraînent des difficultés de gestion de trésorerie, augmentant le risque de faillites et compliquant la croissance de leur activité. Certains experts recommandent l’adoption de mécanismes de prévention, comme des assurances-crédit ou le recours à des solutions de financement court terme pour éviter les impasses financières.
La hausse des retards de paiement en 2024 met en lumière l’importance de renforcer les règles et les sanctions pour encourager un respect des délais de paiement. Des mesures pour responsabiliser les grandes entreprises sont attendues afin de garantir une économie plus saine et des relations commerciales équilibrées.
Matthieu B